EQUISTRO - Newsletter #6 Juillet 2019

Autrement dit par l’entraînement régulier : non seulement le corps du cheval s’adapte pendant l’effort en redistribuant le sang oxygéné aux muscles, en régulant la température interne, mais il se modifie aussi à plus long terme lorsque les contraintes sont répétées. Ainsi, lorsque les fibres musculaires ont travaillé dur, leurs acolytes en périphérie du muscle, appelées cellules satellites, participeront à leur régénération. Les cellules contractiles gagneront en nombre – on parle d’hyperplasie - et en taille – hypertrophie -. De surcroît, les muscles apprendront à être économes en nutriments, à limiter l’acidité qui les envahit lors d’un exercice intense, et seront mieux approvisionnés en sang riche en oxygène, grâce aux vaisseaux capillaires dont le réseau se densifiera au cours de la saison. Ni trop ni trop peu : la clé de la prise de masse musculaire est la régularité sans excès ! Attention donc au phénomène de surentraînement. Un entraînement ne conduit au progrès que si l’organisme peut récupérer par la suite, période pendant laquelle le cheval « surcompense » par rapport à l’effort passé : l’entraîner sans le laisser se reposer, c’est courir droit à la blessure ! A l’inverse, une fréquence trop faible des entraînements ne permettra pas à vos athlètes de progresser : à défaut de trouver la fréquence parfaite, un coup de pouce alimentaire par un apport ergogène de protéines et acides aminés de qualité permet de freiner la perte de masse musculaire. Figure 1 : Les trois grandes réponses du muscle squelettique à l’entraînement.

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