EQUISTRO - Newsletter #5 Juin 2019

Le stress… Comment l’identifier ? Etre soumis à un stress est une sensation bien particulière que nous connaissons tous, et que notre tempérament nous autorise à exprimer de façon plus ou moins manifeste… Faisons preuve d’un brin d’anthropomorphisme pour identifier au mieux les situations anxiogènes auxquelles sont soumis nos athlètes ! A l’origine du stress se trouvent ainsi de nombreux facteurs, qui s’ajoutent bien sûr à des prédispositions individuelles telles que l’âge, la race, l’éducation qu’a reçue le cheval, mais aussi son tempérament propre. Ces sources environnementales de stress peuvent être, de façon schématique, scindées en deux classes : d’une part, des facteurs physico- chimiques tels que la privation de nourriture, d’eau, de sommeil ou d’oxygène lors d’un effort intense, la température ou l’hygrométrie ; d’autre part, des facteurs psychologiques, émotionnels et sociaux regroupant notamment la privation d’environnement social lors d’isolement, ou les conflits sociaux au sein d’un groupe où la hiérarchie n’a pu être correctement établie. Identifier les sources de stress pour son cheval constitue une première étape pour essayer d’améliorer ses conditions de vie. Revenons-en à notre situation d’êtres humains… Pourrait-on comparer le stress du buteur sur le point de transformer l’essai au stress du promeneur qui, au détour d’un buisson, se trouve nez à nez avec un grizzly ? Reconnaitre les situations anxiogènes est une chose, les caractériser en est une autre : en effet, le stress positif, de défi, stimulant l’initiative et l’apprentissage, à réponse physiologique, et lui seul compatible avec le bien-être de notre animal, se distingue du stress de la menace ou du danger, qui entraînera une réponse délétère pour l’organisme de notre compagnon. Autant cette idée semble aisément concevable chez nous êtres humains, qui connaissons l’excitation à l’idée de dépasser nos peurs, ou le désir de prendre des risques, autant chez cette proie qu’est le cheval, l’existence d’un stress « positif » ne relève pas de l’évidence ! Dans un contexte scientifique, des mesures telles que des dosages hormonaux ou des relevés de fréquence cardiaque permettent de quantifier le stress auquel est soumis notre partenaire. Au quotidien, contentons-nous de rester à l’écoute de notre cheval… Et modulons l’anthropomorphisme dont nous sommes si friands ! Figure 1 : « Fight or flight » face à la menace : le cheval restant avant tout une proie, sa première réponse au stress sera bien souvent la fuite. Figure 2 : Les transports, importante source de stress, à la composante émotionnelle du changement d’environnement physique et social s’ajoutent des stress physico-chimiques tels que le stress sonore, les variations de température et de ventilation…

RkJQdWJsaXNoZXIy NTkwMjY=