Newsletter #4 - mai 2019 : Equistro Chrysanphyton -

N’oublions pas nos bases ! « Absence de faim, soif, malnutrition », ou le premier des cinq piliers du bien-être animal : une évidence pour tout un chacun ! Et pourtant, il n’est pas si facile parfois de remplir cette condition au bien-être de notre cheval. Premier élément fondamental : l’eau. Remplissant d’innombrables fonctions au sein de l’organisme, une eau de qualité et en quantité suffisante est une condition sine qua non à la bonne santé, à la performance et bien sûr au bien-être du cheval. Prenons donc garde aux variations de ses besoins hydriques, en fonction de son poids vif, du climat, de l’intensité de son travail, mais aussi de la composition de sa ration et de son état physiologique, en particulier dans le cas d’une jument en lactation. Par exemple, d’après l’INRA, une jument de 500 kg en début de lactation, dont le régime alimentaire est composé de fourrages et de concentrés, consommera 50 à 55 L d’eau par jour, tandis que les besoins d’un cheval au travail léger, du même poids et recevant le même type d’alimentation, ne s’élèveront qu’à 30 ou 35 L d’eau quotidiens. Veiller à ne pas sous-alimenter bien sûr, mais aussi à équilibrer la ration de son cheval constitue un élément-clé du bien-être de nos compagnons équidés (voir la Newsletter de janvier à ce sujet). Pensons notamment à prévenir les pathologies digestives : respectons l’hygiène digestive du cheval, en lui apportant suffisamment de lest, et, pour les chevaux au pré, adoptons un plan de lutte antiparasitaire raisonné ! Bien que les modalités d’un tel programme doivent être discutées avec un professionnel, une bonne gestion des pâtures permet de poser de bonnes bases : éviter le surpâturage, nettoyer les zones de refus constituent des premiers pas indispensables. Bien-être et éthologie, les deux font la paire. L’absence de stress, ainsi que la possibilité pour le cheval d’exprimer ses comportements naturels sont absolument essentielles à son bien-être mental. C’est pourquoi un grain d’éthologie de notre part nous permettra de mettre en lumière les éventuelles inadéquations entre les besoins comportementaux de notre compagnon et l’environnement que nous pouvons lui proposer. Pour rappel, le budget-temps du cheval accorde environ quatorze heures sur les vingt-quatre d’une journée à l’alimentation ! Outre ses six heures de repos quotidiennes, le cheval consacrera les quatre dernières à ses déplacements et ses interactions sociales. Figure 2 : Une stéréotypie fréquemment observée chez le cheval au box : le tic à l’appui. En réalisant la même gestuelle, le cheval peut également avaler de l’air, ce qu’on appellera, de façon peu originale, « le tic à l’air ». Figure 3 : Au pré, les chevaux sont exposés à divers parasites gastro-intestinaux, dont la population doit être régulée : ci-dessus, le nématode Parascaris equorum , auquel les jeunes chevaux sont particulièrement sensibles.

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