Newsletter #4 - mai 2019 : Equistro Chrysanphyton -

Où en suis-je du bien-être de mon cheval ? Face à un athlète à l’optimum de sa performance, clairement intégré au groupe social que ses compagnons de pré lui constituent, en confiance avec son cavalier, personne ne douterait du bien-être de son cheval. Restons cependant vigilants afin de détecter le plus précocement possible les éventuels signes de mal-être que peut nous communiquer notre animal ! Parlons santé physique, tout d’abord : vous seuls, propriétaires, éleveurs, cavaliers, entraîneurs… avez la possibilité d’identifier dans les meilleurs délais les signes d’inconfort voire de douleur que peut vous envoyer votre cheval ! Une baisse de performance, une fatigabilité sur la dernière ligne droite, une sensation de raideur à la monte, une asymétrie inhabituelle des réponses aux aides… sont autant d’indices qui permettront de traiter l’origine de ce mal-être avant qu’il ne soit réellement pathologique. Si l’inconfort se transforme en douleur, le cheval saura l’exprimer de diverses façons. Il adoptera par exemple un faciès tiré, ou des postures dites antalgiques, c’est-à-dire destinées à diminuer la douleur : par exemple, un cheval fourbu des antérieurs reportera son poids du corps vers l’arrière-main, les antérieurs tendus vers l’avant. Sans oublier les signes des redoutables coliques, qui sensu stricto désignent une douleur abdominale : un cheval raide des postérieurs ou qui gratte le sol, ou, pire, couché en auto-auscultation… Mais revenons-en à nos cinq libertés : le bien- être animal comprend également de nombreuses composantes psychologiques ! Un mal-être mental se traduit souvent par la présence de « tics », plus justement dénommés stéréotypies : il s’agit de comportements répétitifs, invariants, sans fonction apparente. Parmi les plus rencontrés, citons le tic à l’ours – mouvements latéraux de la tête et de l’encolure -, l’encensement - mouvements verticaux -, le taper avec l’antérieur… Bien que certains chevaux soient probablement prédisposés aux « tics », leur apparition dénote un non-respect des besoins comportementaux du cheval : à nous donc de les détecter et d’accepter de traiter le problème à sa source ! Figure 1 : En 1992, le Farm Animal Welfare Council définit les cinq piliers du bien-être animal. Reprises aujourd’hui dans la définition proposée par l’OIE (Organisation mondiale de la santé animale), ces cinq libertés sont une référence dans la recherche du bien-être de toute espèce domestique.

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