EQUISTRO - Newsletter #3 Avril 2019

Je soupçonne la myopathie d’effort dans tous les muscles du corps, avec destruction des fibres… La myosite ou myopathie d’effort ne passera pas inaperçue à vos yeux, tant la douleur et la raideur post-effort seront importantes (plus d’informations dans la newsletter de février 2019) : c’est surtout à une reprise progressive du travail qu’il faudra veiller, de façon à éviter la contre-performance ! J’accuse le nerf supra-scapulaire sur la pointe de l’épaule avec un bel hématome ! Une baisse de performance peut être d’origine nerveuse également ! Certaines maladies infectieuses touchent l’ensemble du système nerveux, mais les traumatismes ont aussi leur mot à dire : un choc sur la pointe de l’épaule, typiquement avec un congénère au travail ou au pré, peut léser un nerf passant exactement à cet endroit… L’épaule aura alors légèrement tendance à se luxer vers l’extérieur, ce qui nécessitera une période de repos avant que de reprendre progressivement l’entraînement, sous peine de contre-performer. Pour une utilisation de l’énergie optimale, prenez soin de son système digestif ! Adapter la ration d’un athlète à ses besoins énergétiques, et au type d’effort demandé, est une condition sine qua non à la performance sportive. Ainsi, un cheval d’endurance recevra une ration plutôt riche en fourrages et en lipides, de façon à apporter des nutriments mobilisables durant un effort de longue durée, tandis qu’un cheval de course verra la proportion de concentrés de sa ration s’envoler. Un apport de vitamines du complexe B aidera à stimuler le métabolisme des glucides et des lipides. Dernier point, mais non des moindres : quels que soient vos objectifs, le cheval reste un herbivore dont l’hygiène digestive dépend d’un apport suffisant en fibres. Une grande quantité de concentrés, associée au stress d’une compétition, auront tendance à faire augmenter l’acidité du contenu de l’estomac, diminuer la sécrétion du mucus qui protège sa paroi, et provoquer l’apparition d’ulcères douloureux. L’anémie, un ennemi aux multiples visages. Le transport de l’oxygène dans la circulation sanguine des poumons vers l’ensemble des organes (muscles squelettiques, cœur, foie, encéphale…) est assuré par une molécule de grande taille, l’hémoglobine, contenue dans les globules rouges. C’est d’ailleurs elle qui leur confère leur couleur ! Or l’anémie désigne une diminution du taux d’hémoglobine sanguin, souvent associée à une diminution du nombre de globules rouges, ainsi que du volume qu’ils occupent dans le sang – ce qu’on appelle l’hématocrite : pas d’hémoglobine, pas d’oxygène; pas d’oxygène, pas de performance ! Le premier signe d’une anémie sera donc une baisse de performance, un cheval qui se fatigue plus rapidement qu’habituellement : l’anémie pourra être confirmée en réalisant une analyse sanguine. Figure 5 : Les concentrés… Point trop n’en faut ! (5)

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