EQUISTRO - Newsletter #11 Janvier 2020

- Le travail de report de poids sur l’arrière main permet de soulager les articulations des antérieurs - Les cercles serrés ou le travail à la longe sont à éviter en cas d’arthrose des jarrets. Chez le cheval arthrosique, et même lors de crise douloureuse, les périodes de repos strict sont à éviter. II. La gestion des pieds Lors d’arthrose des articulations basses des membres notamment, une bonne gestion des pieds permet d’apporter plus de confort au cheval et de réduire la progression de l’arthrose. En effet le travail du maréchal est de faire en sorte de faciliter le départ du pied du sol lors de la locomotion, limitant ainsi les pincements articulaires. Le parage permet le raccourcissant de la pince au maximum, en arrondissant les mamelles pour faciliter le départ du pied dans les tournants. Un ferrage adapté augmentera ces effets, notamment par l’emploi de fer rolling. Des matériaux amortissants peuvent être ajouté afin d’augmenter le confort du cheval. La ferrure doit être la plus légère possible. Certaines affections concernant une seule partie de l’articulation peuvent bénéficier d’une ferrure à branches asymétriques, qui permet de soulager l’articulation du côté latéral ou médial en modifiant l’équilibre du pied. La ferrure est alors à adapter selon les lésions constatées à la radiographie. III. Alimentation L’alimentation est une base primordiale à la bonne santé, et dans le cas de l’arthrose, elle peut permettre de limiter le processus pathologique. Cela passe notamment par l’emploi de compléments alimentaires adaptés, riches en substances participant à la santé articulaire. Différentes substances peuvent être utilisées. Les chondroïtines et glucosamines participent à la production de protéoglycanes et normalisent le métabolisme du cartilage, en plus d’un effet anti- inflammatoire ; ils sont conseillés en cas d’arthrose débutante. Le MSM (méthyl- sulfonyl-méthane) améliore les propriétés anti-oxydantes de l’organisme et module les réactions inflammatoires. Les omégas 3 sont des anti-inflammatoires naturels incontournables, n’agressant pas l’estomac contrairement aux AINS : ils sont utilisables en traitement de fond, mais ne seront pas suffisant lors de crise douloureuse. On les retrouve dans les huiles végétales et de poisson. Le manganèse est quant à lui une molécule permettant de préserver la fluidité du fluide synovial. Certaines plantes peuvent aussi être utilisées pour leur propriétés anti-inflammatoires, telles que le curcuma, la reine des prés, le cassis, ou l’harpagophytum. Ce dernier, bien qu’efficace pour maintenir la souplesse articulaire, peut être une source d’ulcères gastriques. Figure 2 : Ferrure full-rolling permettant une locomotion facilitée limitant les contraintes articulaires (ACR)

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