EQUISTRO - Newsletter #7 Aout 2019

L’immobilisation peut être plus ou moins contraignante selon la pathologie en cours. La nécessité d’attelle, de plâtre, voire la suspension en hamac dans les cas les plus extrêmes, demande parfois une grande adaptation du cheval. Douleur, ennui et stress du cheval immobilisé La cause d’une convalescence est bien souvent douloureuse (fracture, plaie…), or la douleur est un vrai facteur de stress chez le cheval. De plus le cheval voit une modification de son budget-temps habituel (c’est-à-dire de la répartition de ses activités sur 24 heures) à cause du manque de sorties. En effet les déplacements comptent habituellement pour 1 à 2 heures par jour dans le budget-temps du cheval. Cette plage de temps non occupée laisse la place à l’ennui. L’ennui est alors un deuxième facteur de stress. Le stress peut se manifester par l’apparition de stéréotypies (tic à l’air, à l’ours…), de nervosité, voire d’apathie. En plus du mal-être auquel il est associé, le stress a pour conséquences un retard de cicatrisation, une baisse d’immunité, des ulcères gastriques… Et est donc l’ennemi d’une convalescence optimale. Immobilisation et risque de colique Le cheval immobilisé est en proie à l’inactivité, au stress, voire à la douleur. Ces facteurs favorisent une baisse du transit digestif, et augmentent le risque de colique. Ce risque est majoré lorsque le cheval a accès à une grande quantité de paille, qui peut s’accumuler dans une portion du tube digestif et être à l’origine de coliques de stase (communément appelé bouchon). Figure 1 : Hamac de suspension (Clinique vétérinaire de Grosbois) Figure 2 : Un exemple de stéréotypie : le tic à l’appui (equipédia.ifce - L. Marnay) Figure 3 : Le colon, un site majeur de coliques de stase (Classequine)

RkJQdWJsaXNoZXIy NTkwMjY=