Newsletter #4 - mai 2019 : Equistro Chrysanphyton -

Enfin, ne le protégeons pas que contre les petits bobos : veillons donc à tenir à jour notre calendrier vaccinal. Protéger son cheval contre les maladies infectieuses que sont la grippe et le tétanos, voire contre la rhinopneumonie équine, représente une mesure sanitaire de poids dans la recherche de son bien-être. Classique mais vrai : « pas de pied, pas de cheval ! » Un adage aussi vieux que la plus belle conquête de l’Homme - ou presque -, mais qui n’a rien perdu de sa pertinence… Les pieds du cheval doivent faire l’objet d’une attention et de soins particuliers. De l’entretien de la litière au choix des sols de travail et de la ferrure, en passant par les curages et graissages réguliers, la santé des pieds est un facteur-clé du bien- être du cheval. La pathologie, malheureusement courante et redoutable, qu’est la fourbure, illustre le rôle central du pied dans la santé du cheval. Cette affection particulièrement douloureuse correspond à un désengrènement de la corne par rapport aux tissus sous-jacents, comme si nous nous arrachions un ongle, en quelque sorte. Pour expliquer un tel déplacement de ces structures anatomiques, plusieurs facteurs entrent en jeu. Mécaniquement tout d’abord, si le cheval ressent une gêne sur un membre, il reportera logiquement son poids sur le pied opposé, ce qui favorisera la fourbure par un mécanisme de surcharge. Par ailleurs, une mauvaise perfusion sanguine des tissus du pied, ou la circulation de toxines dans le sang, fragiliseront les structures internes du sabot. Les tissus mous ayant perdu leur cohésion, la troisième phalange est alors susceptible de basculer verticalement et de descendre dans la boîte cornée, processus très douloureux pouvant aboutir à une perforation de la sole par l’os… Une fois installée, la fourbure impacte donc fortement le bien-être du cheval, ainsi que son avenir sportif : misons donc sur la prévention en assurant une bonne circulation sanguine jusqu’au bout du doigt ! Assurons à notre compagnon une corpulence optimale pour éviter tout surpoids, un bon confort des sols, et prévenons-nous des inflammations chroniques telles que les tendinites chez le cheval de course ou la métrite chez la poulinière. Figure 6 : Poney fourbu des antérieurs, qui « marche sur des œufs » : pour limiter la douleur, celui-ci tente de s’appuyer davantage sur ses postérieurs. A droite, l’examen radiographique montre une descente de la troisième phalange (notée P3) dans le sabot, jusqu’à traverser la corne…

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