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D’une part, dans le grand chaudron de son caecum et de son côlon bouillonne une abondante population microbienne. Tout comme dans la panse d’une vache, ces microorganismes sont - entre autres - à l’origine d’une part importante de la production d’énergie à partir de la cellulose, et d’une synthèse de protéines bactériennes à haute valeur biologique… D’où l’importance majeure d’un fourrage de qualité en quantité. Mais où se cachent donc les minéraux ? C’est qu’en amont dans le tube digestif, une digestion enzymatique comparable à la nôtre permet à l’intestin grêle d’absorber des acides gras, du glucose, des acides aminés, mais aussi la plupart des vitamines et minéraux, dont l’apport doit lui aussi être finement contrôlé. Figure 1 : A l’exception du phosphore et de la vitamine B, la plupart des minéraux et vitamines sont absorbés au niveau de l’intestin grêle du cheval (1) . Les minéraux jouent un rôle irremplaçable dans l’organisme, tantôt comme éléments structuraux, tantôt en contrôlant les échanges entre cellules ou les réactions dans l’organisme. Ils se répartissent en deux groupes : les macro-éléments, présents en grande quantité dans le corps du cheval, et les oligo-éléments, dont la concentration est plus faible. Les macro-éléments, fer de lance du bataillon des minéraux Calcium et phosphore, les inséparables L’intégrité du squelette repose en grande partie sur leurs épaules : la quantité relative de ces deux minéraux, que l’on appelle rapport phosphocalcique (Ca/P), doit rester supérieure à 1,5 pour éviter tout excès de phosphore. Attention donc à l’emploi de grandes quantités de céréales riches en phosphore comme l’avoine ! Un défaut de calcium peut ainsi conduire à une déminéralisation accélérée de l’os, que l’on appelle ostéofibrose. Cela se manifestera chez notre Bucéphale par l’apparition de suros ou éparvins, qui le gêneront et pourront le faire boiter à l’effort. Mais prudence, point trop n’en faut, un excès de calcium associé à une suralimentation énergétique peut quant à lui provoquer une dégénérescence des cartilages articulaires que l’on nomme ostéochondrose, tout particulièrement chez les poulains que l’on est trop pressés de faire grandir... Figure 2 : Le cartilage articulaire du poulain en croissance peut souffrir des excès d’apports énergétiques et de calcium : ci-dessus, une lésion d’ostéochondrose sur le fémur au niveau du grasset; ci- dessous, le même type de lésion est visible sur une radiographie de jarret (photos J.-M. Denoix) (1)

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