EQUISTRO - Newsletter #16 Juin 2020

Le cheval est de base adapté au climat tempéré. Sa zone de neutralité thermique, qui est l’intervalle de températures pour lesquelles le cheval peut réguler sa température interne sans effort, est comprise entre 5 et 25 ° C. L’été, les températures dépassent facilement la température critique maximale (ie. la température maximale de la zone de neutralité), compliquant le maintien de la température corporelle à une température normale de 38 – 38.5 ° C. Les apports de chaleur : Le cheval voit sa température interne augmenter par l’apport de chaleur venant de l’extérieur, grâce aux radiations solaires, et celle étant produite par le corps lui-même, par le métabolisme de base, et l’activité des cellules musculaires. Le travail musculaire est à l’origine d’une forte production de chaleur : les ¾ de l’énergie dépensée sont transformés en chaleur. Les pertes de chaleur : La chaleur corporelle est dissipée par quatre modes de thermolyse : la convection, la conduction, la radiation et l’évaporation. La conduction se réalise lors du contact entre le corps du cheval et une surface froide, elle est minime en général, sauf lors de douche ou d’emploi de couvertures ou guêtres rafraichissantes. La convection est l’échange de chaleur entre le cheval et l’air ambiant, cet air devant être plus froid que le corps du cheval pour le refroidir. Elle est amplifiée grâce aux courants d’air, qui augmentent le renouvellement de l’air frais au contact du cheval. Enfin l’évaporation a lieu à deux niveaux. Une faible partie se passe au niveau des voies respiratoires, et la majorité se déroule lors de la transpiration. La transpiration est essentielle en période chaude, car elle permet l’évacuation d’une grande quantité d’énergie, et donc de chaleur, par évaporation de l’eau à la surface de la peau. Ceci implique la perte d’une grande quantité d’eau (jusque 20 litres par heure !), chargée en électrolytes (la transpiration du cheval contient 4 fois plus de sel que celle de l’homme), et finalement seul 30% de cette eau s’évapore et refroidit donc le corps lorsque l’air est bien sec. Figure 1 : les mécanismes de thermorégulation chez le cheval (arioneo)

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