Equistro Newsletter #14 - Comment gérer les besoins nutritionnels d'une jument gestante

Ces besoins évoluent ensuite graduellement et surtout un mois avant la mise bas. Lors du dernier mois, en raison de l’importante place prise par le poulain, la capacité d’ingestion de la jument est réduite. Il faut donc ainsi légèrement augmenter la densité énergétique de la ration, notamment en protéines. Durant son dernier mois de gestation, les besoins en protéines augmentent fortement. Il faut donc faire particulièrement attention à la qualité des protéines, c’est-à-dire à leur richesse en acides aminé essentiels, notamment en Lysine. L’énergie peut aussi être apportée via des lipides. En plus d’apporter de l’énergie, les lipides permettent une meilleure absorption des vitamines A, D, K et E. En outre, l’apport d’acides gras essentiels comme les omégas 3, améliorerait l’environnement utérin, le développement de l’embryon et le développement cognitif du poulain. Il faut malgré tout veiller à ne pas en donner trop pour éviter les effets néfastes liés au surpoids de la jument. Le choix de la forme d’énergie (protéine, lipide ou glucide) a son importance. Les repas à base d’amidon notamment, entrainent une forte réponse glycémique et exacerberaient les prédispositions génétiques au développement de maladies orthopédiques, tel que l’ostéochondrose. Ainsi, il peut être conseillé de remplacer une partie de l’amidon et des glucides de la ration par des lipides et des fibres. Figure 2 : Besoins nutritionnels d'une jument gestante, exemple d'une jument de 450kg, INRA 2014

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