« Manger équilibré » : le cheval aussi concerné
En effet il ne suffit pas d’une poignée de foin et d’un peu de granulés pour être sûr de combler ses besoins, un regard plus en détail est nécessaire, à la recherche de ces petits éléments trop souvent ignorés… Les minéraux.
Une grande partie de la digestion du cheval se déroule dans le caecum et le colon, mais une partie, petite mais au combien essentielle, est absorbé dans l’intestin grêle : les vitamines, la plupart des minéraux, les acides aminés, le glucose et les acides gras.
Les macroéléments : des éléments de bases du métabolisme
Les macroéléments sont présents en grande quantité dans le corps du cheval. Ils regroupent le calcium, le phosphore et le sodium.
Le phosphore et le calcium ont une importance majeure dans l’intégrité du squelette, entre autres. L’équilibre entre ces deux minéraux est primordial : le rapport phosphocalcique (Phosphore/Calcium) doit être supérieur à 1,5. Un défaut ou un excès de calcium entrainera des conséquences néfastes sur le squelette de votre cheval.
Le sodium, ou « sel », quant à lui a un rôle essentiel dans le fonctionnement du corps, au niveau de la circulation des liquides corporel, de l’excitation des neurones, ou encore dans l’absorption intestinale de glucose. Un apport de sel est donc essentiel, par une ration complémentée ou par une pierre à sel. De plus, le cheval perd une grande quantité de sel dans sa transpiration : lors de grosse chaleur, l’apport de sel doit être augmenté !
Les oligoéléments : les clés d’un mécanisme d’orfèvre
Les oligoéléments sont présents en très petites quantités dans l’organisme du cheval, mais leur rôle est pour autant vital. En effet, le corps du cheval est une mécanique d’une précision infime dont les oligoéléments règlent le fonctionnement. On compte parmi eux toutes les vitamines, l’iode, le manganèse, le fer, le cuivre, le zinc, le cobalt, ou encore le sélénium.
Certaines vitamines ont un rôle important auprès des autres minéraux, c’est le cas de la vitamine D qui contrôle le métabolisme du calcium. La vitamine E est aussi associée au sélénium, ils agissent de concert pour protéger les cellules de l’oxydation, et contribue ainsi au bon développement des muscles et au bon fonctionnement de l’appareil reproducteur de la jument.
La vitamine E est présente dans les plantes vertes, mais peu dans les fourrages secs. Il faut donc s’assurer que la ration sèche de votre cheval soit complémentée en vitamine E : il faut 1 à 2 UI de vitamine E par kilogramme de poids corporel (soit minimum 500 UI pour un cheval de 500 kg), et 0,1 à 0,2 mg de sélénium par kilogramme d’aliment distribué. Si la ration de base n’est pas assez riche en ces éléments essentiels, il faut alors complémenter cette ration.
Concrètement, comment faire ?
Regardez la composition en minéraux et vitamines de vos aliments du commerce, et utiliser des tables pour estimer la qualité des fourrages. A partir de là, si une carence est détectée, il existe des compléments alimentaires équilibrés en vitamines et minéraux permettant d’ajuster une ration déficiente.