Comment gérer l’ostéochondrose disséquante de mon cheval ?
L’ostéochondrose disséquante ou OCD est une affection ostéo-articulaire fréquente du jeune cheval. Elle peut être asymptomatique, ou à l’origine de gonflements, douleurs et boiteries qui peuvent compromettre la carrière sportive du cheval.
Concrètement, l’OCD, qu’est-ce que c’est ?
L’ostéochondrose est une affection se développant chez les chevaux de moins de 1 an. Elle est causée par un défaut de formation des cellules cartilagineuses lors de la croissance du poulain, qui peut alors entrainer :
- Un détachement de fragments de cartilages dans l’articulation : c’est la forme disséquante.
- La formation d’un kyste au niveau de l’os en contact avec l’articulation : c’est la forme kystique.
Les symptômes de l’ostéochondrose varient en fonction de l’articulation touchée, de la lésion et de l’activité du cheval. En effet, un jeune cheval avec peu d’activité physique sera généralement asymptomatique. Dans le cas inverse, l’OCD peut provoquer :
- Des gonflements articulaires.
- De la douleur au niveau de l’articulation concernée, avec un test de flexion positif.
- Une boiterie, généralement lors de la mise au travail du jeune cheval, plus fréquente lors de la forme kystique.
Ainsi, l’OCD se caractérise par la présence de fragment cartilagineux dans l’articulation se formant lors de la croissance du jeune cheval. Les symptômes associés sont variables mais peuvent impacter la carrière d’un cheval dès le début de son entrainement.
Quels sont les facteurs de risque de l’OCD et comment la détecter ?
L'OCD peut être favorisée par trois éléments principaux :
- La génétique : certaines races comme les Selle-Français, Trotteurs Français et Pur-Sangs sont prédisposées. Enfin, le statut OCD des parents est à prendre en considération.
- L’alimentation de la mère lors de la gestation et du poulain lors de la croissance. Il faut limiter l’énergie, les protéines et assurer un bon équilibre minéral.
- Une activité physique trop importante lors de la croissance du poulain.
Ainsi, un jeune cheval ayant été exposé à un ou plusieurs de ces facteurs a des chances de présenter une OCD. Néanmoins, pour confirmer, le vétérinaire devra faire un examen radiographique. Il est d’ailleurs fortement recommandé de faire un bilan radiographique de chaque jeune cheval entre 18 et 24 mois pour évaluer la présence ou non d’OCD.
Une OCD, peut-on l’éviter ?
Le pronostic d’une OCD étant variable, il est préférable de prévenir son apparition plutôt que de la guérir. Pour cela, on peut travailler sur les facteurs de risque :
- La génétique : vérifier le statut OCD des parents et ne pas mettre à la reproduction les chevaux atteints.
- Assurer une bonne alimentation du poulain et de la mère.
- Limiter l’activité physique lors de la croissance du cheval.
- Effectuer un dépistage précoce via un bilan radiographique sur chaque jeune cheval.
Et si c’est trop tard, que faire ?
Plus le diagnostic d’OCD est précoce, meilleur est le pronostic. En fonction de la sévérité de la lésion, du budget du propriétaire, de la valeur du cheval et de son âge, deux grands traitements sont possibles :
- Le traitement chirurgical qui consiste à retirer le fragment articulaire par arthroscopie. Cela constitue le traitement de choix et le pronostic sportif est excellent sur un jeune cheval sans boiterie.
- Le traitement conservateur, qui peut être décidé lorsque le fragment est petit, que le cheval ne présente aucun signe clinique et qu’il n’est pas destiné à une carrière sportive, ou lorsque le propriétaire n’a pas le budget suffisant. Cependant, l’OCD favorisant l’arthrose, elle risque de causer à terme des boiteries.
Le traitement conservateur se base alors sur plusieurs éléments :
- Le repos lors de signes cliniques
- Des anti-inflammatoires voire une infiltration de l’articulation
- Un travail adapté
- L’alimentation : complémenter le cheval avec des protecteurs du cartilage. On peut par exemple utiliser Equistro® FLEXADIN ADVANCED.
Ainsi, l’OCD est une affection ostéo-articulaire se caractérisant par la formation d’un fragment cartilagineux dans une ou plusieurs articulation(s) lors de la croissance du cheval. Cette lésion peut entraîner des symptômes variables qui apparaissent généralement lors de la mise au travail du cheval : gonflement de l’articulation, douleur à la manipulation et boiterie.
L’OCD présente des facteurs de risque notamment la génétique, l’alimentation et l’activité physique du cheval lors de sa croissance. Ces facteurs peuvent donc être travaillés pour limiter les risques d’apparition de l’OCD.
Enfin, dans le cas où une OCD est diagnostiquée, vous pouvez choisir de retirer chirurgicalement les fragments ou de mettre en place un traitement conservateur tout en gardant en tête qu’une prise en charge précoce améliore le pronostic sportif de votre cheval.